Attentes collectives
Ce qui n’est pas grave pour vous l’est peut-être pour les autres.
Dans les lieux que nous vous proposons, nous supposons que les hôtes sont intelligents et bien intentionnés, et nous ne cherchons pas à leur dire quoi faire. Cependant, il nous paraît important que les échanges puissent se faire dans un environnement dans lequel personne n’a besoin d’être sur ses gardes et qui libère des angoisses liées au regard de l’autre, à son jugement, à sa capacité à se moquer de soi ou de ses erreurs et à exiger des justifications.
Nous avons donc décidé de proposer des conseils qui permettent de faire en sorte que chacun·e se sente à l’aise.
Nous ne pouvons pas garantir que les lieux que nous proposons soient “sécurisé”. Nous avons eu au moins un échange avec un·e responsable de chaque lieu et la personne semblait adhérer au principe de consentement et aux postures encouragées.
Pour quoi faire ?
Dans chaque groupement, collectif ou rassemblement, il y a une culture dominante principale et des personnes qui n’appartiennent pas à cette culture. Ces personnes sont donc sous-représentées dans le contexte, et naturellement, elles sont plus susceptibles d’être « oppressées » par la communauté principale. Souvent, cette oppression se manifeste par des comportements ou attitudes inappropriées qui sont adoptées sans s’en rendre compte.
Les postures que nous souhaiterions encouragées
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L’accueil : Faisons en sorte que les personnes - de tous horizons et identités confondues - soient les bienvenues, qu’elles se sentent accueillies dans un espace ouvert et chaleureux. Cela inclut, mais sans s’y limiter, les membres de toute ethnie, culture, nationalité, couleur, statut d’immigration, classe économique et sociale, niveau d’éducation, sexe, orientation sexuelle, identité sexuelle, âge, taille, situation familiale, croyance politique, religion, capacité mentale et physique.
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La bienveillance et la bientraitance : Assurons-nous d’être bien-traitant·e en s’assurant que notre manière d’agir va bien dans le sens de la bienveillance.
Les comportements que nous voudrions décourager
- attaques personnelles : menaces, insultes, langage violent dirigés contre une autre personne
- humour oppressif et langage discriminatoire
- avances, drague non consentie
- insistance alors que quelqu’un vous demande d’arrêter
- encouragement des comportements ci-dessus
Que faire si vous vivez une situation oppressives ?
Avant toute chose, sachez que vous êtes légitime de dire que vous n’êtes pas à l’aise avec ce qui est en train de se passer. Vous serez pris·e au sérieux.
- Vous êtes à l’aise, vous avez de l’énergie : nous vous invitons à signaler son comportement oppressif à la personne concernée et/ou aux responsables du lieu et/ou à nous contacter
- Vous n’êtes pas à l’aise et/ou vous n’avez pas l’énergie :
- vous pouvez en parler à une personne présente, en qui vous avez confiance
- ou appelez un·e ami·e de confiance
- ou encore vous rendre dans un endroit et/ou auprès de personnes auprès desquelles vous vous sentez bien
Que pouvez-vous faire si vous êtes témoin d’une situation oppressive ?
Les options sont multiples et dépendent souvent du contexte et des personnes en présence. En règle général, nous préconisons :
- Auprès de la personne qui a vécu une expérience négative :
- vérifiez que c’était bien une situation mal vécue par la personne
- si c’est le cas, assurez-vous qu’elle se sente bien
- si vous vous en sentez capable, demandez-lui si vous pouvez faire quelque chose pour elle
- si oui, demandez-lui comment elle souhaite gérer la situation, ou comment elle souhaite que vous la gériez
- dans tous les cas, ce qui nous paraît important est de s’adapter aux besoins / aspirations de la personne que vous êtes venu soutenir
- Auprès de la personne à l’origine de la situation :
- l’interpeller
- vérifier qu’elle est disposée à échanger au sujet de la situation
- si oui, lui demander de s’expliquer sur la situation
- sinon, lui proposer d’en reparler plus tard et/ou d’en faire part à l’équipe Oisiflourus ou/et aux responsables du lieu
Il s’agit évidemment d’une proposition non exhaustive qui ne tient pas compte des multiples contextes et personnes. Notre objectif est davantage de conseiller que d’imposer une méthode stricte.
Que se passe-t-il après ?
Une fois informé·e·s, nous avons l’intention de faire quelque chose, tout en étant bien conscient·e·s que chaque situation est différente. Nous aspirons en priorité à soutenir les personnes qui ont vécu une situation négative.
Nous agirons en priorité pour le bien-être de la personne qui a vécu une expérience négative, afin qu’elle se sente mieux. Idéalement, nous construirons la réparation avec elle, mais pas obligatoirement - cela dépendra d’elle.